Concours d'éloquence -Drac 2024

Concours d’éloquence de la DRAC : un 3e prix pour un élève de Saint-Jean de Passy !

Dans la salle des fêtes de la mairie du XVIe arrondissement de Paris, ils sont 6 finalistes. Ils vont s’affronter à l’occasion du centenaire d’une des plus prestigieuses coupes d’éloquence, celle de la DRAC.

Samedi 16 mars, accompagnés de Titouan Ricaud, professeur d’histoire-géographie, lui-même ancien lauréat, Stanislas Tampé, élève de première, et Jean Paillot de Montabert, élève de terminale, ont affronté les 30 candidats en demi-finale. Ils ont défendu avec brio les couleurs de Saint-Jean de Passy. Le lendemain, dans le prestigieux cadre de la salle des fêtes de la mairie du 16e arrondissement, Stanislas Tampé était appelé à concourir en finale !

« En 1924, menacés à nouveau d’expulsion, les religieux, de retour du front, fondaient la DRAC* pour défendre leurs droits. Dans une lettre au président du Conseil Édouard Herriot, le Père Doncœur écrivait : « Pour l’honneur de la France — entendez-vous ce mot comme je l’entends ? — […] nous ne partirons pas ! » Et vous, comment entendez-vous ce mot d’honneur ? Qu’évoque-t-il pour vous ? » C’est sur ce thème que les 16 garçons et les 14 filles de Franklin (Paris), La Sauque (Bordeaux), Saint Jean d’Hulst (Versailles), l’Immaculée Conception (Pau), de notre établissement et de plusieurs autres Institutions devaient prononcer leur discours.

A l’honneur

« L’honneur est une question de courage, de don de soi avec un seul mantra en tête : sauver ou périr. L’honneur est un choix, celui d’agir plutôt que de subir », explique Jean Paillot de Montabert dans sa réponse. Il ajoute plus tard, non sans talent : « L’honneur à la française n’a pas de tête mais bien des visages (…) Et tous ces visages se rejoignent au Moulins où allait souvent Jean. Ce Moulin de l’honneur bat le courage et moud la ferveur, et même torturé et maltraité, il ne s’arrête jamais de tourner ».

Pour Stanislas Tampé, « l’honneur ne s’adresse pas au collectionneur de gloire, de prestige, l’honneur est aux humbles, est à ceux qui ont tout abandonné, ceux qui ont tout risqué, tout perdu pour faire de nous aujourd’hui des hommes et des femmes libres ». L’élève s’inquiète que notre société « attribue l’honneur à qui le demande, puisque de nos jours, nous sommes décideurs de notre propre honneur ». Pourtant, « l’honneur est un don de soi, un don de soi pour les autres. C’est ce don qui est honorable », explique-t-il avant de conclure : « L’honneur ne se donne pas pour simple acte. Non ! C’est toute une personne. C’est un tout indissociable, c’est une manière de vivre ».

En finale, une deuxième épreuve d’improvisation

Ce dimanche, une seconde épreuve attendait Stanislas Tampé, celle de l’improvisation. Chaque candidat doit, après quinze minutes de préparation, proposer un discours de 2 à 5 minutes. Cette année sur le thème de « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ». L’occasion pour le lycéen de faire rire son public tout au long d’une intervention « pleine d’ingéniosité » selon son professeur ; le jury lui reconnaitra une « aisance de tribun » !

Stanislas Tampé recevra le 3e prix, une médaille de la ville de Paris, offerte à la DRAC par la maire de la ville, un diplôme et une sélection de livres. Le premier prix chez les garçons revenant à l’Union chrétienne de Poitiers, le 2nd prix a été attribué Saint-Jean d’Hulst de Versailles.

Et de retour…

« Si je devais retenir une chose de ce concours, raconte le lauréat, ce sont les candidats que j’ai pu y rencontrer, des personnes de grandes qualités et très ouvertes. La bonne humeur et le rire étaient toujours là, avant d’être concurrents nous étions amis et la proximité nouvelle qui nous liait a créé une belle atmosphère de compétition nous poussant à donner le meilleur de nous-même ». Quant à Jean Paillot de Montabert, il retient de ce concours d’éloquence « une véritable passion de la langue française, voilà ce que j’ai pu apercevoir en chacun et chacune. Toute la beauté singulière de ce concours repose selon moi sur la diversité et la pluralité des styles autant dans la forme que dans le fond. C’est dans cette culture de la différence et surtout dans son respect que cette aventure fut épanouissante ».

« Tous les candidats ont démontré un excellent niveau, témoigne à son tour Titouan Ricaud, tant pour la réflexion fournie dans leur discours que pour ce qui est de leurs qualités oratoires. Les jurés de la demi-finale et la finale ont confessé leur difficulté à établir un classement ! »
Cette victoire est un encouragement pour Saint-Jean de Passy et un défi à relever pour l’année prochaine.

*DRAC : Défense et Renouveau de l’Action Civique.