Cavalerie

De Saint-Jean à la cavalerie de l’école militaire, le rendez-vous du mercredi

A la fin de l’année scolaire, l’école militaire a accordé quelques places à des élèves de Saint-Jean qui souhaitaient prendre des cours d’équitation. Philippine fait partie de l’équipée, elle raconte.

Depuis la rentrée de septembre, tous les mercredis, comme plusieurs autres lycéens, Philippine, élève de première à Saint-Jean, se rend à l’Ecole militaire dans le 7e arrondissement de Paris. Elle passe la porte. A gauche se trouve le manège. Elle salue, présente sa carte de cavalier au vigile et poursuit le chemin qui la mène à l’écurie.

Une chance incroyable !

Très motivée par ce sport qu’elle ne pouvait pratiquer qu’au cours des vacances scolaires, Philippine a passé cet été son galop 3, préalable indispensable pour intégrer les cours : « Quand Saint-Jean a offert cette possibilité, j’ai trouvé que c’était une chance incroyable ! ».

Arrivée à la sellerie, le Sergent l’attend à sa table avec la liste des chevaux. Philippine va ensuite chercher la fiche du cheval qui lui a été attribué, découvre son nom, son box. Elle prend la selle, le tapis, le filet et se rend dans l’une des 3 écuries qui abritent les 83 chevaux. « J’ouvre le box, je m’occupe du cheval, je le brosse. C’est un temps important d’apprivoisement réciproque : on fait connaissance », explique la jeune fille. « Après, je le selle, je mets ma bombe et je sors ». Elle rejoint à pied les autres cavaliers : « On attend chacun avec notre cheval que tout le monde soit prêt avant d’entrer dans le manège ».

Pour ce cours, elle retrouve entre 10 et 20 personnes de tous âges et horizons. Ici l’ambiance est excellente. Le Sergent, très pédagogue, sait transmettre sa passion, tout en évoluant dans un cadre strict et exigeant.

Avec les autres, Philippine fait un tour du manège et se place dans la file, face au Sergent. Chacun passe au montoir et l’échauffement commence : marche sans les étriers, trot, arrêt du cheval, le faire repartir : « Il s’agit de le dérouiller » et le cours se poursuit entre galop, saut d’obstacles, barres au sol…

Une école de confiance en soi

L’élève se souvient d’une chute assez violente : « Quand un cheval désobéit, les autres suivent. Ce jour-là, j’ai été surprise. J’ai perdu mes étriers et j’ai été projetée contre le mur. Je ne m’y attendais pas et je n’ai pas réagis assez vite ». Elle n’a pas faibli mais avoue : « Il faut être très motivé, on peut vite se décourager après une chute ».

L’école de la cavalerie est aussi pour elle une école de vie : « Le Sergent nous rappelle souvent que pour maîtriser son cheval, il faut être ferme et savoir ce qu’on attend de lui, être sûr du parcours, de l’endroit où on veut le mener ». Elle ajoute : « Réussir à bien monter, apprendre à se faire respecter du cheval, c’est une école de confiance en soi. Il faut, par exemple, s’affranchir de la peur de voir son cheval partir ». Une victoire qui se savoure : « La première fois que j’ai réussi à sauter l’obstacle sans être déséquilibrée, le sergent m’a félicitée et j’étais vraiment fière ». 

En fin d’année, les élèves peuvent passer au galop supérieur sous condition d’un stage d’une semaine pendant les vacances. Et l’année prochaine, « dans l’idéal », confie Philippine : « J’aimerais bien continuer ».