Xavier est en première et il a déjà un projet professionnel bien précis ; il veut devenir ingénieur en biotechnologie. Depuis trois ans, il suit des cours dans une école de code spécialisée et se réjouit de rejoindre l’option éthique et numérique, d’apprendre le langage Piton qu’il connaît peu. Abel souhaite aussi devenir ingénieur. Lui a rejoint l’option par curiosité, « je ne connaissais rien » avoue-t-il, mais l’idée d’avoir un coup d’avance en arrivant en prépa lui semblait intéressante. Depuis, il se passionne : « l’option est très bien faite, la qualité de l’enseignement est incroyable. Le professeur avance vite et on intègre bien les choses. Il nous apprend l’algorithmique qu’on pourra appliquer ensuite à différents langages, l’importance de réfléchir sur le comment avant d’écrire ». Xavier ajoute : « C’est important de savoir programmer et de comprendre les programmes qui sont nés de l’intelligence artificielle ». La dimension éthique suscite aussi l’intérêt d’Abel, Xavier évoque « les traces numériques qu’on laisse derrière nous » ou encore interroge : « qu’est-ce qu’on donne exactement aux moteurs de recherche ? »
Un cycle de conférences organisé avec l’Institut Montaigne
Le cyberespace et l’information : comment naviguer entre contenu, buzz et fake news ? La cybersécurité et ses enjeux, l’intelligence artificielle générale (AIG), mythe ou réalité ? Décoder, une contre histoire du numérique… Pour les aider à réfléchir, toutes les 3 semaines, organisée avec l’Institut Montaigne, une conférence « Ethique et numérique » est proposée à ces élèves. L’objectif est de renforcer leurs connaissances sur les aspects éthiques du numérique et à les aider à faire le lien entre la technique et les règles éthiques. Ce que ces scientifiques qualifiés, en partageant directement leur expérience, les aide à appréhender.
Que ce soit Xavier ou Abel, l’un et l’autre apprécient cette formation du mercredi après-midi, très concrète : « on a pas l’impression de perdre du temps » et ils se réjouissent d’avancer avec un « parcours complet ».
Le projet immobilier
Le lancement de cette option cette année, s’insère dans un projet plus large qui inclut un pan immobilier, avec la création d’un Fablab. Un lieu très ouvert avec la création d’espaces pédagogiques innovants, incluant par exemple des imprimantes 3D. De quoi favoriser l’apprentissage des élèves.
Le permis de construire, première étape, a été déposé ; les travaux devraient être réalisés en deux tranches, pendants les étés 2025 et 2026. Les projets immobiliers au 63 ne sont pas une nouveauté, ils s’inscrivent dans l’histoire de Saint-Jean. En effet, déjà en 2018, lors du rachat de la cour arrière de ce bâtiment, le projet était né d’« une nouvelle construction entièrement repensée, avec l’éventualité d’une plus grande surface ». Il s’achevait sur ces mots : « L’avenir nous dira si ce projet sortira de terre ». S’il a évolué en fonction notamment des contraintes techniques liées au lieu, ce projet ne tardera plus à voir le jour.