Débat Franklin Saint-Jean de Passy

Franklin- Saint-Jean en débat

Après un match aller gagné par Saint-Jean de Passy, les élèves de Franklin n’ont pas raté le rendez-vous du 72 rue Raynouard pour le match retour. Le jeudi 18 mai, ils allaient s’affronter sur le thème du service militaire… François Sidos Vicat, élève de 1ère, raconte.

Le jeudi 17 mai s’est déroulé dans la salle Saint Jean Paul II un débat opposant le Lycée Saint Louis de Gonzague au Lycée Saint-Jean de Passy. Au programme, une revanche pour Franklin, revanche parce que Saint-Jean s’était imposé à l’issu d’un débat au lycée jésuite proposé par Mlle Aleth Rouillé d’Orfeuil, élève de Franklin, sur le thème des classes préparatoires. Cette fois-ci les deux équipes échangent leur rôle dans ce débat parlementaire, la tortue porte un projet de loi fictif du gouvernement sur le rétablissement d’un service militaire obligatoire de 6 mois et l’aigle est à l’opposition.

Les équipes se font face

18h30 tout est prêt. L’équipe expérimentée de Terminale des illustres clubs de débat et de théâtre de Franklin font face aux jeunes débutants de Première 4 du 72 rue Raynouard. Débutants, car c’est à l’entière initiative du professeur d’Histoire-Géographie, Géopolitique et Science Politique, Mme Rouillé d’Orfeuil, que les classes 14 et 15 ont commencé à débattre en classe, d’abord dans une optique d’approfondir les notions vues en cours puis dans celle de faire rayonner le blason de Saint-Jean sur le terrain merveilleux de l’art oratoire et de la joute verbale. Ainsi, Jade Lebret, capitaine de la 14, Cyprien de Labareyre, Stanislas Tampé et Barnabé Wauqiez, capitaine de la 14 ont été sélectionnés pour représenter fièrement Saint-Jean à domicile en face d’un jury composé de 3 membres de la Fédération Francophone de Débat (FFD), d’un élève de Terminale de Franklin et d’un élève de Première de Saint-Jean.

Des règles du jeu précises

Les débatteurs se livrent successivement une joute sans merci durant 5 minutes. Le temps de parole s’organise en 3 temps, la première minute protégée où le débattant doit réfuter avec justesse et pertinence la prestation précédente du camp adverse et durant laquelle il ne peut être interrompu. Ensuite, ce sont trois minutes et trente secondes où le débat bat son plein et durant lesquelles des questions peuvent être posées par le camp adverse : une doit obligatoirement être retenue. Enfin trente secondes où le candidat doit conclure sans pouvoir être interrompu.

19h30, sous le tonnerre d’applaudissements d’une immense foule de plus d’une centaine d’élèves de Franklin et de Saint-Jean et une dizaine de professeurs venus pour les encourager, Barnabé Wauquiez conclut sublimement le débat par cette phrase, « le service militaire ce n’est pas le pacifisme conscient mais le bellicisme inconscient ». Les juges sortent de la salle et s’en vont délibérer.

Dans l’attente des résultats, une tension palpable

20h, le jury revient dans la salle. L’atmosphère s’est tendue. Les juges effectuent un décompte des points accordés à chaque équipe, l’opposition remporte ceux portant sur la réfutation et la pertinence des questions, Franklin remporte l’argumentation, la discipline et l’éloquence. Franklin exulte, ils ont gagné de peu mais ils l’ont fait. Un partout, la balle est au centre, chaque équipe s’est imposée chez l’autre. Leur équipe se dit « très contente [de cette victoire], vous êtes très sympathiques (…) merci de nous avoir accueillis et bien joué ». Mais tout n’est pas perdu ! Les jurys ont élu à l’UNANIMITÉ Stanislas Tampé, élève de la 14, comme meilleur orateur du débat. Il déclare que « la victoire est comprise, si on avait gagné ça n’aurait pas été une injustice ». Ainsi, Saint-Jean ressort la tête haute, grandi par cette expérience et n’a pas à rougir, son meilleur orateur va de plus concourir à la finale de la prestigieuse Coupe de Débat des Lycéens le 10 Juin prochain à l’Assemblée Nationale afin de « rapporter le titre au 16e et à Saint-Jean ! » nous dit-il.

« On ne naît pas orateur, on le devient »

À l’issu du débat, un jury de la FFD, rétablit la vérité autour de la notion d’éloquence, pour elle, « l’éloquence n’est pas quelque chose d’innée, ça s’acquiert avec le temps, (…) Continuez, persévérez, on ne naît pas orateur, on le devient (…) ! »

La magnifique dynamique impulsée par Mme Rouillé d’Orfeuil au sujet des débats à Saint-Jean de Passy est loin de s’être tarie, ces débats étaient faits « dans l’esprit de réaliser un club débat à Saint-Jean, de rencontre d’autres écoles, d’apprendre à mieux parler à l’oral pour toujours mieux s’exprimer à l’écrit », déclare Mme Rouillé d’Orfeuil. Ce qui est chose faite cette année.