« Mi-septembre. Une ville chargée d’histoire. Puis, tout à coup, le calme brumeux de la campagne lotoise se voit bouleversée par le vacarme de 201 adolescents n’ayant jamais vu plus de 4 arbres dans leur vie. Une jeune fille se serait même évanouie à la vue d’une biche », raconte un élève avec un sens exquis de l’exagération. Partis à l’aube, les secondes de Saint-Jean sont à Rocamadour.
Pour Erwan de Pompery, préfet adjoint de la division, « chaque année, le pèlerinage est un moment fort attendu de tous ».
Une épopée !
« Aussitôt arrivés à Rocamadour, l’ensemble des élèves de seconde de Saint-Jean de Passy partit visiter ce magnifique village perché au flanc d’une falaise. Une partie de la division alla disputer des olympiades de sport tandis que l’autre partie se lança à la découverte de la basilique », rapportent deux élèves. On passe de chapelle en chapelle. On s’arrête dans la chapelle Saint-Michel et les élèves, assis par terre, sont embarqués dans l’histoire et les miracles du piton rocheux.
En seconde, les collégiens de Saint-Jean sont devenus des lycéens. Ils retrouvent la mixité et une trentaine de nouveaux élèves les rejoignent. Pour eux, Rocamadour, c’est l’occasion d’apprendre à se connaître les uns les autres, de connaître les professeurs et les éducateurs qui seront auprès d’eux tout au long de l’année. Du coté des enseignants, explique le Préfet adjoint, c’est l’occasion « de découvrir les élèves en dehors du cadre scolaire, de repérer les dynamiques de classes, d’identifier les groupes d’amis et bien sûr, de vivre de beaux moments avec les élèves. Ils comprennent aussi qu’on est là pour les aider ».
Rando, activité ludique, service et messe
Au programme de ces 3 journées : rando, services et activités ludiques avec du kayac, du canoë, via ferrata dans les grottes, acrobranches…
D’ailleurs, avec sa verve habituelle, un lycéen se rappelle de son temps de service : « Lors de cet après-midi, nous entreprîmes de nettoyer les combles de l’Eglise. Durant ce temps, certains découvrirent un don pour le passage de l’aspirateur (on espère que Léopold a continué à s’entrainer chez lui) ».
C’est, de toute évidence, un moment chaleureux : « ils sont contents d’avoir vécu ça, même s’ils reviennent couverts de boue », explique Erwan de Pompery. De ce point de vue, cette édition ne déroge pas à la tradition : « Le troisième jour, racontent deux élèves, commença par une marche dans les montagnes environnantes à travers des chemins boueux qui provoquèrent la chute de nombreuses personnes ». Un autre ajoute : « Nous voici maintenant à l’ultime jour de cette périlleuse expédition. Entourés de profonds précipices, nos aventuriers progressent courageusement, bravant vents et tempêtes. Malheureusement, certaine y laissèrent leur vie et même parfois… la propreté de leur jogging. Avec des paysages dignes du Machu Picchu péruvien, plus d’un restèrent sans voix »
Enfin, après le chemin de croix, la veillée de prière, le pèlerinage s’achève par une ultime messe. Le mot de la fin revient à nos deux lycéens : « Puis nous repartîmes en car, ravi de cet enrichissant voyage d’intégration ».
