Gugus est né au petit matin du 3 avril. Ses 5 frères et sœurs de couveuse : Elée, Badi, Défi, Rousse, Coco et Fifi ont suivi dans la journée. Le petit dernier de la couvée est sorti de sa coquille très tôt le lendemain. « Alpes ne s’est pas développé, il n’y avait que du jaune et du blanc » explique Alma, élève de grande section de maternelle à Vignes.
Coucou noire, Sussex et Rousse
Gugus, Alpes et les autres, ce sont les œufs qui sont arrivés dans la classe un matin et mis en couveuse pour 21 jours. Il y avait 3 sortes d’œufs : 3 œufs de la Coucou noire, 2 œufs de la Sussex et 2 œufs de la Rousse. Et c’est vrai, à la naissance, il y a des poussins noirs, des poussins jaunes et d’autres plus orangés : « Mais tous, ils mettent leur tête sous leur aile quand ils dorment », raconte Alma, « et ils se collent les uns contre les autres ». Pedro explique : « Si les poussins courent, ça va, s’ils se recroquevillent, c’est qu’ils ont trop froid et s’ils s’étirent, c’est qu’ils ont trop chaud ». En attendant, tout va bien ; les premières plumes des ailes apparaissent déjà !
Avant la naissance des poussins
Dans les temps qui ont précédé la naissance, les enfants ont appris que pour se développer les poussins ont besoin d’humidité, d’air et de chaleur. Et que la poule retourne régulièrement ses œufs, alors toutes les 50 minutes, le plateau de la couveuse tourne : « Si on ne tourne pas la coquille, il va pas naître », dit Alma.
Les enfants se sont bien demandés combien de poussins naitraient de ces 7 œufs ! Mais ils s’en sont bien occupés. De temps en temps, ils pouvaient regarder à travers la coquille : on voyait bien les vaisseaux sanguins et la tâche noire, c’était le poussin en développement. Parfois on distinguait : d’abord l’œil et puis le corps et enfin le bec. Pour bien comprendre ce qui se passait, la maîtresse a montré un petit film qui suit l’évolution de l’embryon qui devient un petit poussin. « Jeudi, ils arrivent », glisse un petit élève. Déjà, quand ils faisaient « piou, piou » autour de la couveuse, les œufs s’agitaient.
Du côté des enseignantes, le projet s’inscrit dans le programme du domaine « explorer le monde ». Il permet aux élèves de découvrir le vivant en « observant les différentes manifestations de la vie animale et végétale », ici, en situation réelle.
Tout mouillés
Le 3 avril au matin, c’était la joie. La coquille s’était fendillée, les poussins ont pris bien leur temps. Et puis, ils ont fait un petit trou avant de sortir tout entiers, tout mouillés. Les enfants se sont extasiés : « Ils sont trop mignons ». Et en même temps, c’était très normal pour tout le monde : les poussins devaient naître après 21 jours, ils étaient là et c’était bien.
Depuis, les élèves sont toujours très attentifs aux soins et à la croissance des poussins. N’ayant pas de plume mais un duvet, il faut qu’ils soient sous une lampe infrarouge jusqu’à être parfaitement plumés. Il leur faut environ 6 semaines. Tous veillent donc à ce qu’ils ne manquent de rien.
A partir du 11 avril, chaque poussin aura la chance de partir dans une famille pour grandir en plein air à la campagne.