Prépas ECG

Prépas : prendre l’azimut

Traditionnellement, les bizuths de la prépas ECG de Saint-Jean de Passy partent en week-end d’intégration juste avant la rentrée. Cette année n’a pas dérogé à la règle. Retour sur un évènement fédérateur.

« Le suspens était entier », raconte Domitille. Dans la fraicheur de ce petit matin d’août, les 77 bizuts de la prépas ECG de Saint-Jean de Passy ignoraient encore leur destination.

Apprendre à se connaître

Dès les premiers kilomètres, dans les deux bus, l’ambiance de ce début de week-end d’intégration est plus que prometteuse, et pour cause. Vingt élèves de deuxième année font partie de l’organisation et n’épargnent pas leur peine. « On veut enlever la gêne du premier abord parce qu’on ne connait pas les personnes, pousser tout le monde à parler », explique Laurian, qui a participé aux échanges en visio pendant l’été pour peaufiner le programme. Alors pendant les trajets, que ce soit à l’aller ou au retour, chacun est invité à raconter une anecdote marante, à chanter, à jouer…

Quand le bus s’arrête après plus de 2 heures de route, sur la grande prairie en bord de Cure aux abords de Vézelay, très vite, tout se met en route. « Les équipes mixtes se forment librement », explique Inès qui fait aussi partie des GO de 2e année, « on commence par des olympiades, avec du tir à la corde, des relais qu’on a inventés… ». Les épreuves sont particulièrement mouillées et n’engendre pas la mélancolie ! L’après-midi se poursuit entre VTT, kayac, acrobranches ou paint-ball. « Ce week-end est un moment fondateur pour la vie de la promo, explique Philippe d’Alançon, directeur des classes prépas de Saint-Jean, nous leur offrons un espace de découverte en dehors des sentiers battus et des codes sociaux, en terrain neutre et dans un esprit bon enfant et joyeux. C’est une chance pour chacun parce que nous accueillons des élèves de partout ». Il ajoute : « C’est dans ces moments que le meilleur des bizuths peut se révéler ».

Le soir, installés dans le gite, la veillée a lieu autour d’un bon feu de camp. Par équipe de 6 à 8, les étudiants jouent les petites saynètes qu’ils ont préparées. Un « spectacle », comme l’explique Domitille, « qui permet de voir chaque visage ». C’est aussi traditionnellement le moment du rituel du passage de relais entre les deux années, celui de l’appel de chaque élève dans sa classe : A ou B. La journée s’achève sous les étoiles, déjà une saine émulation s’installe.

La journée du dimanche s’engage dès 7h par la messe en pleine nature, juste accompagnée par le lever du soleil. Et pour tous, c’est magique. Les deuxièmes années animent, Lucas a la voix cassée ce matin-là, mais autour de lui, il y a beaucoup d’enthousiasme pour les chants.

Au milieu de nulle part

L’après-midi n’est pas avare de surprises. Les cars déposent les bizuths en groupes de demi-classes au milieu de nulle part. Rien de tel qu’une bonne randonnée de 10 petits kilomètres pour discuter, s’entraider, s’accorder… « L’effort, ça nous rapproche » explique Domitille que la balade semble avoir mise à mal : « au début, on n’allait pas au même rythme ». Baptiste avoue en riant : « On s’est perdus ». Sur la colline de Vézelay, tous sont arrivés changés.

« La majorité du week-end se déroule sans les classes. C’est super, ça nous ouvre aux autres, on a des amis dans toutes les promotions », explique Carla. Pour Domitille, « les activités permettent de créer la cohésion et c’est top que ce week-end ait lieu dès le début avec tout le monde. On apprend à se connaître tous un peu hors du cadre scolaire ». Pour Philippe d’Alançon, « c’est formidable d’avoir la possibilité de leur donner de vivre ça ».

Les deuxièmes années n’étaient pas en reste, les carrés ont aussi eu droit à leur marche en pleine nature. Puis en remerciement de leurs belles animations, ils ont bénéficier d’une initiation à la dégustation des principaux cépages bourguignons au Cellier de l’Abbaye animée par Martin Barbieux. Pour ces élèves embarqués dans l’organisation, revenir sur ce lieu de leur propre intégration était l’occasion « de voir l’envers du décor », raconte Matéo, mais aussi de mesurer « le chemin parcouru » comme en témoigne Laurian : « On a appris le sens de l’effort, de la responsabilité. Même les discussions entre nous ne sont plus les mêmes ». Matéo est affirmatif : « On a gagné en maturité ».

L’abbé de Spéville qui était du voyage revient sur les évènements du week-end : « L’ambiance était joyeuse. J’ai rencontré des élèves affables et enthousiastes. Au début de cette année, je suis donc plein d’espérance et suis sûr que le Seigneur nous prépare d’heureuses surprises ».

Le lundi suivant au moment de la pause, le foyer est une véritable ruche, fourmillante : tout le monde se connait et se parle. Un véritable atout pour chaque nouvelle promo.