Un prix pour deux élèves de 3e de Saint-Jean de Passy au Concours National de la Résistance et de la Déportation

Dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville ce 29 mai, Eglantine Gibon et Adèle Fabre viennent chacune recevoir le prix qui leur a été attribué à l’occasion du Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD).

Eglantine Gibon (30) le dit elle-même, « ce fut une magnifique aventure. Ce concours a été très enrichissant. Il m’a apporté joie et connaissances ».

Le 29 mai dernier, elle et Adèle Fabre (31) était dans la salle des fêtes de l’Hôtel de ville de Paris pour la remise des prix du Concours National de la Résistance et de la Déportation. Chaque année, des élèves de troisième et de terminale sont invités à une composition individuelle ou un travail collectif, sur un thème différent. Environ 1400 élèves de l’académie de Paris, tous volontaires, participent à ce concours.

La clandestinité ou les camps

Pour cette nouvelle édition, c’était Résister à la déportation. « Il y avait deux aspects à étudier, explique François Villain, le professeur d’Histoire-géographie qui les a accompagnées sur plusieurs séances, échapper à la déportation, entrer dans la clandestinité, être caché, avoir de faux papiers… et, pour ceux qui ont été arrêtés, résister en déportation au projet nazi de déshumanisation, s’entraider, s’organiser et, rarement, s’évader ».

Les élèves ont beaucoup travaillé à partir de témoignage de déportés, de survivants. Ils ont puisé dans des vidéos, des récits… : « Je me suis beaucoup documentée sur le sujet », raconte Eglantine Gibon qui a obtenu un des quatre prix du jury, dans la catégorie « dissertation collège ». Elle ajoute : « J’ai été très surprise. Je suis heureuse d’avoir reçu un prix car j’ai voulu que ma dissertation soit un peu un hommage à ces héros morts pour nous et victimes du nazisme. Mon prix m’a été remis par Esther Senot, ancienne déportée, rescapée d’Auschwitz-Birkenau, dont nous avions étudié le témoignage en classe. Ça a été un grand moment ». Cette survivante d’Auschwitz avait 15 ans au moment de la guerre. Née en 1928, elle a aujourd’hui 96 ans ! Auprès d’elle, il y avait aussi « un homme et une femme juifs qui furent cachées pendant la guerre, alors qu’ils n’étaient uniquement des enfants », ajoute Adèle Fabre. Comme elle le dit, pour les deux élèves, « participer au concours national de la résistance et de la déportation de 2024 fut une expérience unique ».

De son côté, Adèle Fabre a reçu le prix de la Fondation de la résistance Charles de Gaulle : « Gagner le prix de la fondation Charles de Gaulle fut une grande joie et fierté pour moi », explique-t-elle. « J’ai souhaité participer à ce concours pour son thème spécial du passé sombre de la France lors de la Seconde Guerre mondiale, sur lequel j’ai eu une parfaite occasion de plus me documenter. De plus, la possibilité de rédiger librement un paragraphe argumenté d’histoire m’a permis d’exercer la méthode de composition et l’organisation de mes connaissances au sein de ma copie ».

Un concours national

Pour Eglantine Gibon, l’aventure continue. Lauréate de l’académie de Paris, sa copie n’a pas terminé son périple : « J’ai appris ensuite que les prix du jury étaient académiques et que les copies lauréates vont être comparées au niveau national », explique-t-elle. Il n’y a plus qu’à lui souhaiter bonne chance, tandis que déjà, le concours de l’année prochaine se prépare. En 2024-2025, les élèves devront travailler sur Libérer et refonder la France. 1943-1945. Tout un programme !