Concours d'éloquence

Concours d’éloquence : tout à gagner !

Oriane et Blanche ont passé la phase éliminatoire du Concours d’éloquence en janvier. Elles l’ont vraiment passée parce qu’elles ont été sélectionnées pour la seconde étape, celle des joutes oratoires. Elles reviennent sur cette expérience stimulante.

Mi-janvier, en fin de journée, une cinquantaine d’élèves du lycée ont passé la première étape du concours d’éloquence. Face à un jury de deux personnes, composé d’un ancien élève et d’un membre de la communauté éducative, les lycéens devaient déclamer un texte sur le thème de la justice, expliquer les raisons de leur choix et répondre aux éventuelles questions du jury. Pour Oriane, c’était une première. Blanche, alors élève de seconde, était en finale l’année dernière : « En 3e, j’étais venue voir la finale et j’ai été très impressionnée. Je m’étais dit que si j’étais un jour capable de faire ça, je serai vraiment fière ». C’est chose faite désormais et de belle façon ! Si elle n’a pas gagné, elle est toute prête à recommencer : « Il y a une adrénaline assez spéciale quand on arrive à la finale. On a passé 24 heures à préparer le discours, on se dit que les dés sont jetés ».

De l’apologie de Socrate au procès de Mazan

Pour cette première phase éliminatoire, Blanche avait choisi de déclamer un morceau de l’apologie de Socrate de Platon : « Je voulais que ce soit un texte en lien avec un procès », explique la jeune fille. A l’issue de la lecture du texte, le jury lui a demandé si, étant avocat, la défense d’un coupable équivalait à mettre sa conscience entre parenthèse ? Oriane quant à elle, a proposé un extrait de la plaidoirie d’un avocat au récent procès de Mazan, « un texte d’actualité qui correspond bien au thème de la Justice », justifie la lycéenne.

Face à face

Pour les joutes oratoires, les deux élèves, très motivées se préparent : « La 2e étape est assez impressionnante, avoue Oriane. C’est un exercice où on peut vraiment s’amuser et déployer une capacité à convaincre l’auditoire en avançant les bons arguments, en faisant face à ceux de l’autre, rebondir, savoir improviser… » « Il faut faire appel à la créativité, à notre capacité à surprendre. C’est une phase beaucoup plus personnelle et c’est à ce moment qu’on peut vraiment essayer de se démarquer », explique Blanche. Les deux amies savent qu’elles pourraient se retrouver l’une face à l’autre, mais ne s’en inquiètent pas : « Le jeu n’est pas que l’une ou l’autre passe », explique Blanche qui salue la bienveillance du concours : « Il y a beaucoup de respect entre nous. Je ne concours pas plus ou moins contre les autres mais davantage contre moi-même ».

En route vers la finale

Vous l’avez compris, les deux élèves prennent un vrai plaisir à ce concours : « Ça n’a aucune répercussion, explique Oriane, c’est que du positif, on n’a rien à perdre. C’est assez stimulant ». Quant à nous, cher lecteur, nous espérons bien les retrouver en finale !