L’École Professorale de Paris, en effet, prépare ses étudiants aux CAPES et aux agrégations, mais décerne aussi son propre diplôme. Ce sont souvent les mêmes élèves qui obtiennent les deux types de distinction ; mais, pour décerner son diplôme, l’École juge selon ses propres critères. Elle attribue le « Diplôme de Professeur de l’École professorale de Paris » en telle ou telle discipline à ceux que, pour les avoir eus longtemps sous ses yeux et avoir corrigé leurs travaux, elle juge effectivement dignes de le recevoir. Elle garantit leur vocation et leurs compétences auprès d’éventuels employeurs.
De nouveaux professeurs issus de Saint-Jean
Cette année, il y avait, parmi les diplômés, trois surveillants (ou professeurs stagiaires) de Saint-Jean de Passy : Louis-Adelrad Moinard et Alice Jaminet en Histoire-Géographie, Philippine Bureau en Lettres modernes. Ils ont tous trois été lauréats du CAPES par ailleurs. D’autres professeurs de Saint-Jean suivent les cours de l’École.
Sous la présidence de Mme Alexandrine Lionet, Chef d’établissement-Coordonnateur de Saint-Jean de Passy, et en présence de M. Baptiste Poncet, représentant le Fonds du Bien commun qui est un des mécènes de l’École, les diplômes ont été remis par M. François Goulard, ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Une école de formation modèle
Celui-ci, dans son allocution, a tenu des propos très encourageants à l’égard de l’École Professorale de Paris qui, si petite qu’elle soit aujourd’hui encore par la taille, n’en est pas moins représentative des innovations que pourrait adopter le système éducatif français le jour où il voudrait vraiment s’améliorer. Les filières officielles formant actuellement les enseignants, tels les Masters MEEF, privilégient la pédagogie. C’est une erreur que ne commet pas l’École professorale de Paris qui, elle, insiste sur la formation académique et l’approfondissement des disciplines.