La Classe défense

Faire grandir sa force pour la mettre au service des autres

Une classe défense liée au 1er RPIMa, le régiment héritier des parachutistes SAS de la France Libre

Ouverte en 2024, la Classe défense est présentée à tous les élèves de quatrième des collèges Saint-Jean et Notre-Dame de Grâce. Près d’un quart d’entre eux, des garçons comme des filles, choisissent de la suivre pour leur année de 3e.

La Classe défense de Saint-Jean est liée au 1er RPIMa, le régiment héritier des parachutistes SAS de la France Libre, une des unités les plus prestigieuses de l’armée, dont était membre André Zirnheld, ancien élève de Saint-Jean mort pour la France et auteur de « la Prière du Para ».

 

La prière du parachutiste

Je m’adresse à Vous, mon Dieu car Vous donnez ce qu’on ne peut obtenir que de soi. Donnez-moi, mon Dieu, ce qui Vous reste, donnez-moi ce qu’on ne Vous demande jamais. Je ne Vous demande pas le repos ni la tranquillité, ni celle de l’âme, ni celle du corps. Je ne Vous demande pas la richesse, ni le succès, ni même la santé. Tout ça, mon Dieu, on Vous le demande tellement, que Vous ne devez plus en avoir ! Donnez-moi, mon Dieu, ce qui Vous reste, donnez-moi, ce que l’on Vous refuse. Je veux l’insécurité et l’inquiétude, je veux la tourmente et la bagarre, et que Vous me les donniez, mon Dieu, définitivement.
Je veux l’insécurité et l’inquiétude, je veux la tourmente et la bagarre, et que Vous me les donniez, mon Dieu, définitivement. Que je sois sûr de les avoir toujours car je n’aurai pas toujours le courage de Vous les demander. Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste, donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas, mais donnez-moi aussi le courage, et la force et la foi. Car Vous êtes seul à donner ce qu’on ne peut obtenir que de soi. Ainsi soit-il.

Prière du Para composée en 1938 par André Zirnheld (1913-1942), premier officier parachutiste français tué au combat pendant la Seconde Guerre, ancien élève de Saint-Jean de Passy.

A destination des élèves de 3e

Les classes défense sont nées d’un partenariat entre l’Education nationale et un régiment ; elles existent depuis plus de 15 ans. On en recense une centaine rien qu’en Île de France, surtout dans les établissements publics où un professeur choisit de donner, pour un an, une tonalité particulière à ses cours. A Saint-Jean, les modalités sont différentes. Les élèves ne forment pas une classe à part, ils sont mêlés aux autres, mais reliés tout au long de l’année par des activités extra-scolaires non obligatoires, mais auxquelles ils se joignent très volontiers.

En effet, au fil de l’année, de nombreuses propositions sont faites aux élèves : certains ont été tirés au sort pour fêter la Saint-Michel à Bayonne avec le régiment. Une autre fois, ils vont visiter le musée de l’Ordre de la Libération ou celui des Invalides. Ils vivent des moments privilégiés avec leur régiment de rattachement comme le témoignage personnel d’un officier : sa vie, la mission, le pourquoi son engagement. Ils ont la possibilité de rencontrer une patrouille sentinelle. Certains ont écrit aux soldats en opération pour Noël… Ce sont des occasions d’évoquer avec eux des moments de l’histoire qui ne sont pas approfondis à l’école, de faire mémoire de l’action militaire au service de la France, mais aussi de présenter des figures remarquables, des modèles qui font grandir.